Les SIG au service du développement local

Publié le par Belkhiri

Contexte international

 S’il y’a un secteur qui a connu au cours des dernières années le développement le plus spectaculaire, c’est bien celui des technologies de l’information. Les changements qui s’y opèrent se font avec une célérité telle que les structures qui ne sont pas encore arrimées au nouveau processus accusent dores et déjà un retard de plus en plus flagrant.

 De nos jours toutes les organisations sont interpellées au premier rang par les changements technologiques et qui placent désormais la compétition à l’échelle internationale. Les défis à relever par notre pays dans ce domaine sont multiples et la recherche de la compétitivité est devenue un leitmotiv.    

 Dans ce contexte, il est impérieux de se doter des techniques modernes de gestion de l’information afin de hisser la qualité de gestion au plus haut niveau.

 Vertus des SIG

 A ce titre les systèmes d’information géographiques (SIG) offrent des opportunités prouvées. Les urbanistes et les géographes leurs trouvent beaucoup de vertus. En effet, ils sont des outils de mise en cohérence de l’information géoréférencée, ils imposent une rigueur quant à la qualité de l’information recueillie et fournissent aux décideurs et aux gestionnaires des éléments indispensables à la prise de décision.

 Domaines d’application des SIG dans les collectivités locales.

 Ils trouvent beaucoup d’applications pour les collectivités locales notamment en matière de gestion des réseaux, d’étude du peuplement, de suivi de l’extension urbaine, d’implantation des équipements et infrastructures. 

 Etant basés sur l’espace où plusieurs acteurs agissent et interagissent, ils sont les dispositifs appropriés pour mettre en cohérence les actions des uns et des autres.

   Il va sans dire que l’échelle dans laquelle on se positionne conditionne à la fois les techniques et les fonctionnalités à utiliser. La Direction Générale des collectivités locales, dans le cadre de la modernisation de ses structures et la rationalisation de ses moyens, de ses méthodes et de ses rapports avec son environnement et la mise en cohérence de  ses réponses entreprend la mise en place d’un Observatoire National des Collectivités Locales qui permettra de structurer l’information sur les collectivités territoriales à travers le montage d’une base de données structurée au moyen d’un système d’information géographique.

 Ce projet traduit le souci de la DGCL de s'arrimer aux nouvelles technologies de l'information et de renforcer ses capacités managériales, en se dotant de structures informatisées appropriées.

 Les régions sont à leur tour appelées à acquérir les techniques modernes de gestion de l’espace et de l’information à la fois pour les besoins de planification économique et pou l’aménagement de territoire. La disponibilité de SIG est certes indispensable à la définition d’une meilleure stratégie d’aménagement régional, au suivi des réalisation et à la recherche d’une cohérence et des synergies entre les actions des différents acteurs publics et privés.

 Les communes ayant en charge la gestion des services publics locaux et la mise en œuvre des dispositions des documents d’urbanisme sont les niveaux les plus concernés par les SIG, elles sont l’espace approprié ou toutes ses fonctionnalités peuvent être mises à profit.

 Dernièrement beaucoup d’applications des SIG ont été faites pour l’analyse de l’exposition aux risques dans le cadre d’une approche spatiale couplée à des méthodes statistiques. Actuellement et au lieu de se limiter aux méthodes quantitatives, qualitatives, déterministes ou probabilistes, la tendance est à une généralisation des bases de données spatiales et leur intégration dans des SIG. La connaissance de l’information permet d’appliquer des méthodes statistiques spécifiques qui intègrent la localisation de l’objet, et les proximités entre objets à travers les notions de voisinage de proximité et de contiguïté. L’utilisation des modèles de classification automatique est devenue une approche d’usage courant dans les SIG.

 Diversité des attentes et unicité de la démarche

 Le montage d’un projet SIG ne s’improvise pas ; quel que soit le niveau territorial concerné il est impératif de disposer d’une démarche méthodologique.

 Difficultés de mise en place de noyaux de SIG

 Par ailleurs, la constitution d’un noyau initial n’est pas une tâche aisée, pour la réussir, il faut gérer deux contraintes : le coût de sa mise en place et les difficultés techniques. En effet, son montage constitue un investissement dont les coûts son prohibitifs et la rentabilité ne peut se révéler qu’à moyen termes. Sur le plan technique, le choix du logiciel ne doit constituer ni une question secondaire ni la dernière pièce du puzzle à placer. Les échecs dus à un mauvais choix sont de deux types : un système bloqué, incapable d’évoluer ou un gadget sans utilité réelle.

 Les résultats dépendent de l’échelle d’analyse, nécessitent la disponibilité de données fines qui font généralement défaut. Par ailleurs la façon dont elles sont présentées est également une source possible de confusion lors de la phase d’interprétation.

 Il faudra préciser que l’usage de cette technique ne dois pas constituer une fin en soit ; La constitution d’un noyau SIG doit répondre à un objectif précis et une grande minutie doit accompagner le processus de son montage.

 La manipulation de cet outil peut s’avérer dangereuse en ce sens que ses outputs peuvent induire en erreur, si, à l’origine, l’information géographique ou l’approche n’ont pas été suffisamment réfléchis. Ainsi, sous prétexte que le résultat est le produit de l’usage d’une technologie moderne on peut prétendre, à tort, avoir opté pour la meilleure décision.

 Mes dames et messieurs

 Le présent séminaire de formation organisé avec le concours de la Fondation Allemende Konerad Adenauer ne prétends pas répondre à toutes les attentes, forts grandes ; il constitue le premier maillon d’une série d’actions qui, avec une montée en puissance progressive vont aboutir à l’organisation d’un séminaire de réflexion sur la problématique « SIG et collectivités locales ». D’autres actions seront organisées et porteront davantage sur des thématiques aussi pointues que spécialisées.

 Ce séminaire s’articule autour des trois axes suivants :

 -         Concepts, fonctionnalités et domaines d’application des SIG ;

 -         Les données des SIG ;

 -         Les méthodologies de montage des projets SIG.

 Je ne manquerai pas de souligner la grande rigueur qui a accompagné la préparation de cette action que ce soit en termes de choix des intervenants ou des participants. Je profite de l’occasion pour remercier vivement MM Boukhaffa et Ben Chekroun respectivement Directeur du CERAU et Chef de la division Gestion des Données au CERTES qui sont des pionniers spécialistes des SIG.

 Je souhaite à mon tour plein succès aux travaux de ce séminaire et je remercie les participants tout en espérant, et je n’en doute point, que les exposés constitueront une plate-forme pour engager un débat profond que vous allez enrichir par votre expérience et votre connaissance du milieu communal.   

 

 

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